"Cosmologie du Vivant 2020" de Miguel Chevalier à l'Institut Pasteur

Vue de l'installation (à gauche : Miguel Chevalier, artiste / à droite : Olivier Schwartz, chef de l’unité de recherche virus et immunité)

Vue de l'installation (à gauche : Miguel Chevalier, artiste / à droite : Olivier Schwartz, chef de l’unité de recherche virus et immunité)

Extrait de la vidéo, Cosmologie du Vivant 2020

Extrait de la vidéo, Cosmologie du Vivant 2020

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"Cosmologie du Vivant 2020" de Miguel Chevalier à l'Institut Pasteur

Vue de l'installation (à gauche : Miguel Chevalier, artiste / à droite : Olivier Schwartz, chef de l’unité de recherche virus et immunité)
Vue de l'installation (à gauche : Miguel Chevalier, artiste / à droite : Olivier Schwartz, chef de l’unité de recherche virus et immunité)
Extrait de la vidéo, Cosmologie du Vivant 2020
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Cosmologie du Vivant 2020, Miguel Chevalier
Oeuvre de réalité virtuelle - vidéo 25 minutes
Logiciel : Claude Micheli
Production technique : Voxels Productions
Courtesy Galerie Keza (Paris)

Oeuvre réalisée dans le cadre d'Organoïde,
un Projet Art et Science soutenu par la Fondation Daniel & Nina Carasso

L'oeuvre « Cosmologie du Vivant 2020 » poursuit les recherches de Miguel Chevalier sur les corps digitalisés, thème développé depuis les années 80. La série « Performance » (1988-1992) abordait à partir du recyclage d'images élaboré par les médias, la médiatisation de l'exploit sportif et le corps humain comme instrument idéologique.

A partir de 1989, la série Anthropométrie aborde le corps tel que la science le révèle par l'imagerie médicale (scanners, IRM, échographie, thermographie). Inspiré de ces nouvelles technologies qui donnent une vision inédite du corps humain, l'homme devient dans les œuvres de Miguel Chevalier, transparent, filaire. La série « Body Voxels » (2012-2018), revisite enfin les classiques de la sculpture dans une esthétique liée au numérique (pixellisation, maillage, voxellisation).

« Cosmologie du Vivant 2020 » croise la recherche scientifique et l'art numérique, l'imagerie médicale et l'imaginaire et esthétique de Miguel Chevalier.

Cette création numérique s'inspire de la biologie des micro-organismes et des recherches menées par l’Institut Pasteur dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies, en priorité infectieuses.

Olivier Schwartz, directeur de l'Unité Virus et immunité de l'Institut Pasteur a fourni à Miguel Chevalier différentes vidéomicroscopies, telles que des vidéomicroscopies de cellules infectées par le virus ZIKA ou HIV ; des vidéomicroscopies de cellules humaines qui fusionnent entre elles ; des videomicroscopies de cellules humaines infectées par coronavirus.

Ces images servent de matière première pour la création d'une œuvre vidéo. Les images de cellules et de virus subissent différentes transformations en temps réel : pixelisation, saturation des couleurs, accentuation des contours, codage de la chromie en caractère ASCII, tessellation s'appuyant sur des structures de données géométriques fondamentales (diagramme de Voronoï, triangulation de Delaunay)… Ces jeux graphiques déconstruisent l’image jusqu'à l'abstraction.

Cellules et virus deviennent une matière artistique vivante dans une transformation perpétuelle.
Cette vie artificielle infinitésimale agrandie à une échelle hors norme nous plonge face à un monde imprévu.

« Cosmologie du Vivant 2020 » répond à cette nécessité fondamentale de re-créer une symbiose avec le monde vivant, notamment le monde invisible des micro-organismes. Les virus, qui ont très mauvaise réputation, « sont aussi nos amis » explique le microbiologiste Patrick Forterre spécialiste en particulier des virus géants. Il a montré récemment avec son équipe que les virus ont joué un rôle clé dans notre propre histoire évolutive. Dans le contexte de peur lié au coronavirus, comprendre ces micro-organismes est essentiel pour mieux appréhender le futur de l’humanité et de la biosphère.